Album de la semaine

Bienvenue sur le topic de l'album de la semaine!

Le principe est très simple, chaque semaine, un album (déjà sorti depuis quelque temps évidemment) sera chroniqué et critiqué par moi-même, avec la pochette de l'album, la tracklist, la formation (instrumentistes), des commentaires sur chaque chanson, sur la performance de chaque instrumentiste, une note finale et un bilan. Vous pouvez me faire des suggestions (uniquement par MP, aucune autre suggestion ne sera tolérée!)

• Albums chroniqués

-Semaine #1: Bon Jovi - Crush
-Semaine #2: Scorpions - Lovedrive
-Semaine #3: Kiss - Dynasty

• Albums prévus

-Semaine du 4 septembre: Richie Sambora - Aftermath Of The Lowdown
-Semaine du 14 août: Fozzy - Sin And Bones
-Décembre: Kiss - Monster

Je serai absent du 14 au 28 juillet.

• Formation

-Jon Bon Jovi - Chant
-Richie Sambora - Guitare, choeurs & talkbox
-David Bryan - Claviers & choeurs
-Tico Torres - Percussions
-Hugh McDonald - Basse & choeurs

• Tracklist

1. It's My Life
2. Say It Isn't So
3. Thank You For Loving Me
4. Two Story Town
5. Next 100 Years
6. Just Older
7. Mystery Train
8. Save The World
9. Captain Crash & The Beauty Queen From Mars
10. She's A Mystery
11. I Got The Girl
12. One Wild Night
13. I Could Make A Living Out Of Loving You
14. Neurotica

• Singles



• Chronique

1. It's My Life

Le gros succès de l'album. Sûrement grâce à l'arrangement punchy de la chanson, et aux paroles d'indépendance dans lesquelles beaucoup de teenagers se sont reconnus. L'arrangement de départ est pourtant très simple: un riff à grands coups de guitare, les deux coups de batterie avant le refrain, et des choeurs longs quasiment omniprésents. Les couleurs inquiétantes de l'introduction enrichissent l'arrangement, même si c'est le seul moment où l'on est en situation d'entendre le clavier. La talkbox, parfaitement utilisée par Richie, renforce le côté puissant et implacable du morceau. Au-delà de la partie musicale, pour laquelle il n'y a pas beaucoup à développer, les paroles sont recherchées, on y retrouve des références à Frank Sinatra, Led Zeppelin ou encore à leurs anciennes chansons. Ces paroles, exprimant un profond mal-être, sont les mots d'un homme bridé, infantilisé, qui veut reprendre sa vie en main, seul, et c'est pour cela que les adolescents ont tant apprécié It's My Life. Jon a dit lui-même qu'il exprimait ce qu'il ressentait dans cette chanson, et qu'il ne pensait que tant de monde se reconnaîtrait dans ses lignes.

J'aime beaucoup écouter It's My Life, c'est un morceau qui motive avant des évènements comme des examens pour lesquels tout le monde nous enterre, ou plus généralement pour combattre le regard des autres lorsqu'il est erroné. J'ai moi aussi été pris au piège de cette chanson, mais je ne comprends pas pourquoi elle a eu droit à un tel essor, derrière Livin' On A Prayer et Always, certes, mais devant You Give Love A Bad Name, Wanted Dead Or Alive, ou encore Runaway... Pour toutes ces raisons, je ne peux mettre que 14/20 à cet hymne pourtant déjà dans l'histoire.

2. Say It Isn't So

Dans la famille décalé du style habituel du style de Bon Jovi, je demande Say It Isn't So! La chanson s'ouvre sur un riff ferme mais tendre. Pourquoi j'aime autant cette chanson? Par le fait qu'elle est décalée du reste. Aller chercher les notes hautes en voix de tête est une pratique osée pour l'époque musicale dans laquelle nous sommes. La chanson est vraiment tendre. Elle fond dans la bouche, et fait autant slow que réveil. Multitâche en quelque sorte. Les paroles sont un peu plates, et on reste un peu sur sa faim au bout du morceau, donc seulement 15,5/20.

3. Thank You For Loving Me

Une de mes chansons préférées sur cet album. Un clavier mis en avant ne fait pas de mal! La voix de Jon est remplie d'émotion dès le début de la chanson, mais sans sombrer dans la décadence de celui qui se morfond et sacrifie la justesse. Au milieu du couplet, la montée donne toujours le même frisson, et la montée de puissance jusqu'au refrain est également savoureuse. Des cordes appuient le côté dégoulinant du plus pur style slow de Bon Jovi. La transition du deuxième couplet au refrain suivant est une démonstration de puissance musicale, canalisée par leurs 16 ans de carrière (à l'époque). Richie est fabuleux aux choeurs, comme à son habitude. Le pont semble creux à son début, mais au milieu, on comprend toute la profondeur de l'émotion portée par le texte. Le solo est court, assez classique pour Bon Jovi, et le passage suivant est assez simple, descente d'intensité, puis coups de batterie réguliers, et enfin effet d'orchestre, avant le dernier refrain. Les paroles sont très intéressantes, donnant un aspect de finalité. Comme si Bed Of Roses, In These Arms, ou This Ain't A Love Song avaient toutes été écrites pour la même personne, et que pour Crush, enfin, tout s'arrange, et Thank You For Loving Me avec un rôle de merci conclusif. D'autant qu'aucun grand slow du même genre n'a été écrit par Jon et Richie après celui-ci... Pour toutes ces raisons, un 17,5/20 bien mérité.

4. Two Story Town

Ah! La voilà! Une autre de mes favorites. Une descente de guitare pour commencer, et un beau twang de Telecaster qui nous suivra tout le morceau durant. Le doublage du chant à l'octave inférieure est une nouvelle fois osé, car peu courant. Le pré-refrain rompt avec le côté rythmé et haché du couplet, pour laisser plus de place à l'émotion, devant la narration et la description. Le refrain est une longue plainte de contestation. L'harmonique est simple, comme pour It's My Life, un peu plus complexe tout de même, mais l'arrangement me plaît beaucoup plus. On notera l'importance des choeurs. Le pont, précédé d'une exceptionnelle mesure de deux temps au lieu de 4, est très chromatique, avant un refrain à la base harmonique chromatique elle aussi. Le passage suivant, guitare-voix, est très intéressant. Suit le retour des bends continus de la guitare, et le dernier refrain. Encore une fois, les paroles expriment un mal-être, mais aussi beaucoup d'espoir. En un mot, j'adore cette chanson, même si le fait que Jon aie une guitare en plus sur scène ne sert absolument à rien! Un beau 17/20.

5. Next 100 Years

Dry County V2. Deux changements de tonalité dès les trente premières secondes. Le pré-refrain résonne dans la tête, avant de nous reconduire gracieusement vers le refrain, très intéressant. Le deuxième couplet est la copie conforme du premier, à part l'apparition de la batterie. Les cordes commencent à apparaître sur le deuxième refrain. Le pont prend une couleur triste, avant une montée d'un ton pour le premier solo, et des cordes qui commencent à se faire indispensables. Un refrain en plus, avec arrangement plus simple, toujours un ton au-dessus, puis nouveau pont, sur les accords du refrain, puis sur une descente chromatique, deuxième pont peut-être un peu long, mais le deuxième solo et son doublement de la vitesse initiale en vaut la peine. Enchaînement assez fou d'harmoniques de guitare, puis tournure plus classique, alors que le côté dramatique est renforcé par cordes et cuivres. L'intensité est à un summum, lorsque Richie achève ce solo magistral, et laisse finalement place à la voix de Jon, pour une conclusion lancinante. Un chef-d'oeuvre musical, malgré des paroles extraordinairement plates, comme Bon Jovi nous en a rarement faites depuis 7800° Fahrenheit en 1985. Donc, pour cela, 16/20.

6. Just Older

Une autre de mes favorites. Une VRAIE chanson nostalgique. Le motif principal reste dans la tête pendant des heures! Des musiciens bien en place, qui parlent avec leurs instruments de leurs débuts 16 ans plus tôt. "Ce n'est pas vieux, juste plus ancien." Une phrase symbolique. Un solo de Richie sur une note souriante. Un petit intermède de clavier, avant un pont guitare-voix. Des références à un certain Coach T, absolument inexplicables du côté du grand public. Je ne sais pas trop quoi dire, c'est une chanson très sympa, qui n'entrera pas au panthéon, mais c'est une belle chanson, sur le temps passé et le bonheur qui se dégage d'un retour. La fin du morceau n'est pas une cadence parfaite, sûrement un message subliminal, rien n'est encore fini pour Bon Jovi. Et 16,5/20.

7. Mystery Train

Je ne l'écoute pas très souvent. Un bel orgue Hammond au début, très discret, mais bien présent. Je n'aime pas beaucoup écouter cette chanson, un peu trop répétitive rythmiquement. L'arrangement est le même du début à la fin, et on est un peu déçu du tout. Je ne m'étendrai pas. Les paroles n'étant pas extraordinaires, il n'y a donc pas grand-chose pour rattraper les maladresses de l'arrangement. Donc 9,5/20.

8. Save The World

La meilleure chanson de l'album. Oui. Surprise, une des chansons les moins connues de cet album. Mais trois ou quatre changements de tonalité, avec autant d'altérations, placées aussi habilement, ça mérite le Rock & Roll Hall Of Fame! Le solo n'est pas extrêmement impressionnant, preuve que Bon Jovi souhaite casser les codes. Encore une belle chanson de remerciement. L'envolée finale est extraordinaire. Le passage de La Majeur à Si Majeur, en changeant l'ordre des accords, est une prouesse harmonique dont seuls Bon Jovi sont capables. Le texte n'est pas transcendant, mais il est lisible. C'est ma chanson préférée de cet album, et c'est pourquoi le premier 20/20 est attribué à cette chanson.

9. Captain Crash & The Beauty Queen From Mars

Il est extrêmement rare de voir une chanson en ternaire sur un album rock. Or, vous pouvez danser une valse (certes un peu rapide) sur ce 9ème titre de Crush. Répétitif rythmiquement, oui, lassant, non. Le rythme ternaire y aide. Les accords sont basiques, tout en notant quelques descentes de basses assez habiles. Il n'y a pas grand-chose à expliquer pour cette chanson, mais un beau 15/20 lui va comme un gant!

10. She's A Mystery

Dans un style calme, je préfère celle-ci à Mystery Train. C'est un intermède très plaisant. Encore une fois, je n'ai pas grand-chose à dire, comme le dit la chanson: "She's everything in the world you can't explain." C'est une chanson forte et douce à la fois. Seulement 13,5/20, car l'arrangement est le même du début à la fin.

11. I Got The Girl

Une chanson qui part triste, et qui se lâche sur le refrain. C'est toujours très plaisant à écouter, ce genre de retournement de chanson. Sur les même accords, faire une chanson différente est possible, et Bon Jovi nous le prouve, et j'apprécie cette chanson qui a plutôt bien marché, et j'offre un 14/20.

12. One Wild Night

Un peu de rock dans ce monde de chewing-gum! Pêchu sur le riff, ce qui fait un bon contraste avec l'utilisation du bottle-neck sur l'introduction. On reconnaît la talkbox à la fin des refrains. Un texte qui raconte une soirée, classique. Et cocorico! Non, la France n'a pas gagné l'Euro 2012, mais dans le refrain, on peut entendre des mots en français dans le texte! Bref, à part ça, un solo au bottle-neck, un intermède avec une guitare légère et des choeurs grandissants, puis le cri de Jon, et dernier refrain. Une chanson qui s'écoute bien, surtout après la série de slows dégoulinants dont on sort en écoutant l'album: 16,5/20.

13. I Could Make A Living Out Of Loving You

"Ladies and gentlemen, I'm here to talk to you about James Brown. That's right, if James were here, he'd be a hit!" par Tico Torres, puis 30 secondes de blanc. Et le riff arrive. Au titre, on a peur d'une nouvelle ballade, mais on a droit à un rock dans lequel on reconnaît l'influence d'un certain groupe, qui s'appelle les Rolling Stones, dans lequel Richie a eu l'enfance plongée. Un refrain qui reste dans la tête, et un riff solide, on est très content après coup. Personnellement, ça m'a fait penser à un des plus grands succès de Keep The Faith (1992), à savoir I'll Sleep When I'm Dead. Richie sort une nouvelle fois un solo impressionnant, l'arrangement est bon, 17/20.

14. Neurotica

Un dernier rock, disponible seulement dans les édition australienne et japonaise. Ce n'est pas un hymne, ce n'est pas un grand slow, et ce n'est vraiment pas une chanson de stade, mais j'adore. Pas grand-chose de plus à dire, si ce n'est 15,5/20.

Bilan de l'album

• Performances

Jon Bon Jovi

Un Jon bien de retour, après cinq ans d'absence des bacs. Sa plus belle preuve reste l'envolée finale de Save The World.

Richie Sambora

Écoutez le deuxième solo de Next 100 Years, vous saurez. Plus sérieusement, Richie revient grandi d'expériences qu'il a dû avoir le temps de prendre depuis These Days, et est plus sûr de lui que jamais.

David Bryan

Le clavier a une place d'honneur dans cet album. Il est revalorisé comme il ne l'a pas été depuis leur premier album, éponyme, Bon Jovi, en 1984. David Bryan assure son contrôle des parties de piano, enregistrées directement sur son Steinway & Sons (meilleure marque de pianos au monde!), ou bien la partie synthétiseur ou piano électrique, pour tout ce qui est cordes et cuivre. Un grand bravo à David! Next 100 Years est une de ses meilleures performances de l'album.

Tico Torres

Un peu absent de cet album, Tico Torres est souvent peu remarqué dans ces morceaux, sauf sur son break qui marque le début du solo, dans Next 100 Years.

• Synthèse et note finale

Un très bon retour de Bon Jovi, avec des chansons extrêmement structurées et construites, des modulations plus facilement à portée, ou des jeux de basses. Un très grand album signé par le groupe du New Jersey, qui obtient une moyenne finale de 14,6/20, à cause de Mystery Train, qui est le point faible de cet album.

Vraiment bon ...

Et tu m'as fait découvrir du bon son.

On pourrait te proposer nous même (les membres) l'album que tu évaluerait.

Bonne idée! Je réserve la semaine du 14 août par contre, je sais très bien pourquoi!

(Je précise que si je n'ai aucune suggestion avant le mercredi précédant la chronique (qui se fait le samedi), je choisirai l'album moi-même, et j'ai déjà une idée pour celui de la semaine prochaine si personne ne me propose quoi que ce soit.)

(Triple post, je suis trop fort!)

Bon, puisque je suppose que personne ne me fera de proposition pour ce samedi, je pars du principe que je développerai sur un album sorti en 1979, par un groupe de rock allemand, premier album avec un de leurs guitaristes actuels, Matthias Jabs, et arrivée d'un nouveau genre dans la musique, précurseur du rock des années 80, à savoir l'album Lovedrive de Scorpions.

Informations sur l'album

• Formation

-Klaus Meine - Chant
-Rudolf Schenker - Guitare rythmique & chœurs
-Matthias Jabs - Guitare soliste & chœurs
-Francis Buchholz - Basse & chœurs
-Herman Rarebell - Percussions & chœurs
-Michael Schenker – Guitare soliste (Another Piece Of Meat, Coast To Coast & Lovedrive) & chœurs

• Tracklist

1. Loving You Sunday Morning
2. Another Piece Of Meat
3. Always Somewhere
4. Coast To Coast
5. Can’t Get Enough
6. Is There Anybody There?
7. Lovedrive
8. Holiday



Chronique

1. Loving You Sunday Morning

Lovedrive s’ouvre sur ce morceau péchu. On remarque bien évidemment d’abord le riff puissant, puis la force tout en retenue de la voix de Klaus, qui n’hésite pas à racler ses cordes vocales au fond de sa gorge pour nous mettre ce morceau dans la tête ! Chose surprenante pour Scorpions, le refrain est étonnamment plus calme que le couplet. Le riff récurrent de ce morceau démontre parfaitement toutes les transformations dans la musique qui allaient s’effectuer dans le rock des années 80 (débouchant sur Bon Jovi, Van Halen…). C’est un très bon opener, et au moins pour la voix de Klaus, et aussi un peu pour un des premiers solos de Matthias avec Scorpions, un 16,5/20. (Actuellement en train de l’écouter, pas envie de changer de morceau !)

2. Another Piece Of Meat

On entre tout de suite dans un monde de vitesse, grâce au riff. La voix traînante de Klaus illustre le côté malsain, sale de la chanson, que l’on aime tellement ! Rien ne nous déçoit dans ce morceau que l’on suit avec admiration du début à la fin. Klaus va royalement chercher les aigus sur le refrain. Vient ensuite le solo de Michael Schenker, qui n’a pas perdu la main avec UFO ! A toute vitesse, encore, toujours, on finit par se diriger une nouvelle fois vers le riff, puis un dernier refrain. La chanson est un peu courte et on reste donc un peu sur sa faim à la fin. Pour cette raison, seulement 13,5/20.

3. Always Somewhere

LA ballade de l’album. On parlera de Holiday, et autres, mais Always Somewhere est aujourd’hui encore gravée dans l’histoire des Scorps’. Il s’agit d’une très belle chanson qui parle des musiciens mariés, ou en relation solide, qui ne peuvent pas voir leur famille, lorsqu’ils sont en tournée, ou les avoir au téléphone, à cause du décalage horaire, ou de la malchance (« I called your number, the line ain’t free »). Les arpèges imaginées par Rudolf reviennent encore et toujours, avant un refrain puissant, tout en retenue, grâce à une distorsion donnée aux guitares, et un tempo toujours lent. Le solo central est parfaitement assuré par Matthias. La structure est classique, l’arrangement atypique, pour une chanson qui a traversé les âges. Hein ? Ah, oui, 18,5/20.

4. Coast To Coast

Que dire? Un superbe instrumental. Les frères Schenker sonnent ensemble de la plus belle façon qui soit. Je ne sais pas bien quoi dire, sinon que le riff principal est bien choisi, que le riff secondaire s’y accorde parfaitement, et que la ligne mélodique principale reste dans la tête des heures. Le solo en mineur est également extraordinaire. En tous cas, c’est un grand morceau, un grand coup de génie de la part de Rudolf, et un petit 19/20 va très bien dans ce cas-là.

5. Can’t Get Enough

Le riff s’installe vite, et Klaus nous ouvre la voie. Le couplet est court, et on peut être surpris de la force de la voix de Klaus qui nous hurle « I can’t get enough », le solo étant assuré magistralement par Matthias, avec des airs de dégonflage de pneu qui vont très bien à la chanson. Une nouvelle fois, le morceau est court, et pour le coup, we can’t get enough. Donc ce sera seulement 13/20, car après la voix de Klaus et le solo, il n’y a tout de même pas grand-chose derrière.

6. Is There Anybody There ?

Entre reggae et rock vous en connaissez beaucoup, vous ? Plus sérieusement, c’est encore un coup de génie réalisé par Rudolf à l’écriture de ce bijou dans la discographie des Scorps’. Tout est pensé, les paroles, la ligne mélodique, les arpèges en même temps que les gros accords sur le refrain, le solo de Matthias… 19/20. (Quelques souvenirs personnels y aident.)

7. Lovedrive

Le début semble mitigé, entre hard rock et slow puissant, mais dès le couplet, on comprend vers où se dirige la chanson. Le son des guitares est percussif sans agresser l’oreille, et s’accorde donc au côté autoroute de la chanson. Le solo n’est donc pas écrit de façon impressionnante, mais Michael Schenker nous fait bien sentir son niveau déjà surélevé. 14/20. Ça s’écoute, mais sans plus.

8. Holiday

« Magnifique intro... La supposition devient concrète, vacances... Juste à l’écouter, nous partons loin de notre routine. Merci. » Premier commentaire que j'ai pu lire sur YouTube. Comme quoi je n’invente rien. Holiday est l’autre slow de Lovedrive qui reste dans l’histoire des Scorps’. C’est bien évidemment un grand morceau. La voix de Klaus se fait répétitive, puis lancinante, obsessive, et addictive enfin. Puis le refrain arrive, une explosion de guitare. C’est une chanson qui fait véritablement rêver de vacances. 17/20.



Bilan de l’album

• Performances

Klaus Meine

En plein milieu de la meilleure période de Scorpions (1975-1984), Klaus est toujours une grande voix du rock, et ses poussées sur Loving You Sunday Morning en sont la preuve. Klaus est bien présent dans cet album, il ressent la musique. Un très bon bilan pour Klaus.

Rudolf Schenker

Discret mais appliqué sur cet album, Rudolf Schenker, qui a d’ailleurs co-écrit la totalité des chansons de Lovedrive, est solide sur sa Flying V, sans aucun reproche possible, si ce n’est d’être un peu trop discret. Sur un plan personnel, il m’a parfaitement convaincu.

Matthias Jabs

Pour son premier album avec les Scorps’, c’est un grand succès. Matthias, un des guitaristes solistes les plus réservés et modestes de l’histoire du hard rock, signe de magnifiques solos tout au long de l’album, et je regrette qu’il n’ait pas pu jouer sur Coast To Coast, car les interprétations live actuelles de ce morceau sont fascinantes.

Francis Buchholz

Plus difficile à dire ! Francis Buchholz assure d’excellentes parties de basse, notamment sur Always Somewhere, Holiday, ou Is There Anybody There ?. Il n’est pas le bassiste historique du groupe pour rien.

Herman Rarebell

Sans Herman, que serait cet album ? Je vous pose la question ! Toujours calé, en place, avec des breaks ardus, parfois sur des contretemps, Herman se joue du tempo et réalise une grande performance.

Michael Schenker

Rappelons le contexte. Après Fly To The Rainbow (1974), dans lequel il ne joue que très peu, Michael Schenker quitte/se fait renvoyer de Scorpions et rejoint UFO. Son remplaçant s’appelle Uli John Roth. Ce guitariste extraordinaire marque un renouveau dans le jeu hard rock de l’époque. En tous cas, à cause de problèmes d’alcool qui lui faisaient rater des concerts, il est renvoyé du groupe, et est remplacé par un certain Matthias Jabs, rencontré à Hanovre. Sauf qu’à ce moment-là, Michael Schenker revient proposer ses services, ce qui aboutira à ses apparitions détonantes sur Lovedrive. De très bon solos, et une performance parfaite sur Coast To Coast.

• Synthèse et note finale

16,31/20 de moyenne pour le groupe allemand qui signe un album extraordinaire. Il est entré dans l’histoire pour avoir influencé le son rock/hard rock des années 80. Félicitations à Scorpions, tout en leur souhaitant une bonne retraite !

(Si ça vous intéresse je viens d'uploader l'album Remains Alive de Fozzy sur YouTube.)